Le Monument au 8ème Argyll and Sutherland Highlanders à la sortie de Beaumont-Hamel sur la route d’Auchonvillers.
Situé à proximité de Beaumont-Hamel british cemetery, à l’ouest du village, ce monument, qui est une croix celtique, rend hommage au 8ème Argyll and Sutherland Highlanders. Il a été érigé symboliquement sur le talus d’un chemin creux qui eut toute son importance durant la bataille de la Somme, en 1916. Tout d’abord, le 1er juillet, alors qu’il se situait dans le no man’s land, exactement à égale distance des tranchées britanniques et allemandes, et qu’il servit de refuge à tant de soldats blessés au cours des combats ; ensuite, à cinq jours de la fin de cette même bataille, quand le village de Beaumont-Hamel fut enfin capturé le 13 novembre, par les hommes du 8ème Argyll and Sutherland Highlanders, qui s’étaient élancés de cette position.
Le 8ème Argyll and Sutherland Highlanders était un régiment écossais qui combattit sur plusieurs fronts. La lecture des inscriptions gravées sur les différentes faces du socle de ce monument nous l’apprend. Ainsi, cette croix est dédiée à la gloire des glorieux morts du bataillon et à la mémoire de ceux qui ne reviendront jamais. Mobilisé du 4 août 1914 au 12 novembre 1919, soient cinq ans et cent jours, le régiment combattit du 1er mai 1915 au 11 novembre 1918, en Belgique et en France. Jusqu’en 1918, le 8ème Argyll and Sutherland Highlanders appartenait à la 51ème division ; en 1915, il combattit à Richebourg, Festubert et sur la crête de Thiepval, qui allait laisser un triste souvenir pour les Britanniques le 1er juillet 1916 (c’est à cet endroit que s’élève aujourd’hui le mémorial aux disparus) ; en 1916, il combattit au Labyrinthe, à la crête de Vimy, au bois des Fourcaux (High Wood), à Beaumont-Hamel (à cet endroit, donc) et à Courcelette ; en 1917, ce fut Roclincourt, Arras, Roeux, Ypres et Cambrai. En 1918, le 8ème Argyll and Sutherland Highlanders se battit au sein de la 61ème division à Saint-Quentin, au bois Holnon, à Villéveque, Nesle, Villers-Bretonneux et sur la Lys ; mais aussi au sein de la 15ème division qui s’illustra à Soissons, à Buzancy et dans l’avance finale qui allait mener à l’armistice. Ses pertes au combat, durant toute la durée de la guerre, s’élevèrent à 51 officiers et 831 hommes et sous-officiers auxquels il convient de mentionner 105 blessés chez les officiers et 2.527 chez les hommes et les sous-officiers. Enfin, une inscription, en celtique, révèle "qu’il est bon d’avoir des amis le jour d’une bataille".Retour ligne automatique
Alain Pouteau - Publié le samedi 1er octobre 2005